La salle Paul Avon du Teil était comble hier soir pour accueillir François Hollande, 1er Secrétaire du Parti socialiste, et Jean-Michel Baylet, Président du Parti Radical de Gauche. Environ 1000 personnes ont assisté aux différentes interventions, preuve que la mobilisation autour du Pacte Présidentiel de Ségolène Royal ne cesse de s'amplifier.
Les chaises prévues ne suffisant pas, des bancs ont été ajoutés à la hâte. Mais même les bancs n'ont pas permis à tout le monde de s'asseoir : nombreux sont ceux qui ont assisté debout à un meeting qui selon certains marquera l'histoire de notre département.
Récit d'une soirée réussie…
Peu après 20 heures, salle Paul Avon. François Hollande, Jean-Michel Baylet, Pascal Terrasse ainsi que de nombreuses personnalités politiques de la Drôme et de l'Ardèche se sont difficilement frayés un chemin parmi les nombreuses personnes présentes afin de pouvoir rejoindre leur place. L'enthousiasme était tel que musique, applaudissements et drapeaux ont eu du mal à céder la place aux différents orateurs.
Philippe Finiels, 1er Secrétaire du Parti Socialiste en Ardèche, après avoir salué les élus présents ainsi que les candidats aux prochaines élections législatives (Olivier Dussopt, Véronique Louis et Pascal Terrasse), a rappelé la détermination de la Fédération ardéchoise qui depuis plusieurs mois s'est engagée aux côtés de Ségolène Royal. « Tous sur le terrain pour défendre le Pacte Présidentiel !», a été la conclusion de son propos.
Pascal Terrasse a rappelé qu'avant d'être le candidat de la rupture, Nicolas Sarkozy devait être celui du bilan. Et que ce dernier n'était pas rose pour un département comme l'Ardèche. Services publics, retraites, accès à la Santé, fermetures de classes scolaires : la dernière législature aura conduit à précariser des franges entières de la population.
Pascal Terrasse a ensuite mis en garde contre la proposition de Nicolas Sarkozy de ne pas remplacer un fonctionnaire sur deux. Avec, par exemple, les difficultés que connaissent les établissements de santé en Ardèche, une telle décision conduirait à la création de véritables déserts médicaux dans les zones rurales.
Pascal Terrasse a également rappelé que seules les propositions de Ségolène Royal étaient en mesure de répondre aux enjeux de protection sociale, du vieillissement et d'égalité d'accès à la santé.
Pascal Terrasse a ensuite exhorté chacun à se mobiliser toujours davantage pour relayer partout sur le terrain les propositions concrètes de Ségolène Royale en faveur de tous les Français, afin que le seul changement possible puisse avoir lieu dès le 6 mai prochain.
Jean-Michel Baylet, quant à lui, a fait vibrer la salle de son accent tarn-et-garonnais en martelant, avec beaucoup d'émotion, que les avancées sociales, la défense de la laïcité et le pacte républicain avaient été, dans l'histoire de notre pays, l'œuvre de la gauche. Particulièrement inspiré, il a rappelé qu'il fallait compter sur le formidable engagement de chacun des militants et sympathisants progressistes pour gagner, dans cinq semaines, avec Ségolène Royal.
Puis, François Hollande, dans une prestation remarquée, a vivement critiqué le bilan du gouvernement UMP-UDF depuis 2002, rappelant par exemple que le déficit cumulé des comptes sociaux depuis 2002 s'élevaient à près de 80 millions d'euros.
Il a également rappelé que les 100 milliards d'euros de bénéfices effectués par les entreprises du CAC 40 cette année avaient principalement profité aux actionnaires et que les salriés n'en avaient pas vu la couleur.
A propos de la création d'un ministère de l'identité nationale et de l'immigration, François Hollande a dénoncé les relents d'extrême-droite émanant de la proposition du candidat de l'UMP, extrême-droite contre lequel tous les orateurs ont appelé à la plus grande vigilance. .
Concernant François Bayrou, François Hollande a estimé que la construction d'une candidature sur le « ni droite-ni gauche » relevait de la mystification et entraînerait au mieux l'immobilisme, au pire une nouvelle crise politique. Il a rappelé que sur l'ensemble de la législature 2002-2007, l'UDF, à l'Assemblée Nationale, et plus encore, au Sénat, a voté le plus souvent avec l'UMP. Sur 78 votes majeurs de 2002 à 2007, à 44 reprises pour des lois importantes, l'UDF a voté avec l'UMP, montrant que la candidature de François Bayrou est bel et bien une candidature de droite.
N'hésitant pas à faire l'autocritique du PS, François Hollande a appelé à une très forte mobilisation de tous les électeurs dès le premier tour en faveur de la candidate socialiste.
Au final, pendant plus d'une heure, François Hollande a présenté les axes forts du Pacte Présidentiel : relancer la croissance pour travailler tous, améliorer le pouvoir d'achat, promouvoir l'éducation, aider les familles à se loger et à accéder à la Santé, faire le choix de l'excellence environnementale, lutter contre toutes les formes de violence, agir pour une France plus forte en construisant une République nouvelle et en renforcer la place de la France dans le monde et en Europe.
Les 1000 personnes présentes ont eu du mal à quitter la salle Paul Avon, manifestant avec enthousiasme leur soutien à Ségolène Royal et plus que jamais mobilisés pour permettre à la France de connaître le changement.